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Le Tabloid : l’info et le divertissement. 

Date de parution : 
13 janvier 2022

NOUKOU -graine en Ewé -, on en parlait brièvement ici (….), est une association siégeant à Limoges en France qui fait dans l’humanitaire. Un des partenaires du centre d’actions humanitaires et artistiques ADEPOMA sis au quartier Nyékonakpoè à Lomé, elle apporte surtout assistance aux enfants en difficulté au Togo, ceux de la rue notamment. Projecteurs.

NOUKOU en actions

On l’évoquait dans l’article sus-évoqué, NOUKOU est principalement dans le soutien financier aux  enfants nécessiteux. Concrètement, l’association finance leur scolarité, du primaire aux études universitaires et même leur apprentissage, par le biais d’associations locales. Ils sont quatre-vingt-onze (91) enfants dont certains en apprentissage qu’elle soutient au Togo.

Au centre ADEPOMA, ils sont quatre (04) à avoir décroché leur baccalauréat l’année passée et poursuivre leurs études et/ou formation pour réaliser leurs rêves – David veut être avocat, Charles gestionnaire, Kévin électricien et ouvrir une grosse société. Présidente et Fondatrice de NOUKOU, Karine Benoit est satisfaite de ces enfants : « Ils mêlent aussi la partie artistique et là, on est toujours émerveillé, ébahi devant ce qu’ils sont capables de faire. Ça nous fait à chaque fois chaud au cœur ». Les œuvres artistiques réalisées par les enfants dans les différents ateliers, l’association les achète et les revend en France. C’est ce qu’elle désigne activité génératrice de revenus.

L’autre pan des actions de NOUKOU lié à cette première, c’est la fourniture des papiers d’identité aux enfants qui n’en ont pas. « Comme l’éducation est importante pour nous, il faut que l’enfant ait son acte de naissance et sa carte d’identité pour pouvoir continuer les études.  Donc on fait attention à ce que tous les enfants que nous prenons en charge aient une identité », confie Karine Benoit.

Autre volet, celui dit urgence. ADEPOMA est en fait une porte d’entrée pour NOUKOU au Togo et lui a permis également de connaître et soutenir d’autres associations d’aide aux enfants, AGOPODE et ANGE notamment, tant sur le plan scolaire qu’alimentaire et autres. Dans ce registre urgence, NOUKOU va à la brigade pour mineurs où elle apporte de l’aide alimentaire aux enfants détenus.

Parmi les nombreuses actions de NOUKOU au Togo, l’aide apportée aux enfants albinos à Atakpamé. A côté du financement de leur scolarité, elle s’occupe également de leurs problèmes de vue. Ainsi la semaine passée, l’association leur a offert des consultations ophtalmologiques et assuré le volet médicament. L’autre tâche restante, c’est de récupérer les ordonnances pour faire faire en France par un partenaire  les lunettes à offrir à ces enfants.

NOUKOU n’a pas de subvention pour mener ses activités. Mais où trouve-t-elle ses moyens financiers pour mener toutes ces actions d’assistance ? « Ce sont soit des événements que nous créons, ça peut être des concerts, des ventes, etc. On propose à des partenaires certaines missions et ils acceptent de les financer ou pas. A côté, nos moyens, ce sont aussi les dons, les adhésions », confie la Présidente Fondatrice.

Mieux vaut apprendre à un enfant à pécher plutôt que de lui donner chaque temps du poisson, telle est la philosophie qui guide cette stratégie. Et loin de prôner l’assistanat éternel, NOUKOU est dans une dynamique de permettre progressivement l’autonomie financière d’ADEPOMA. Dans cette perspective, elle vient de lui offrir un terrain pour construire son centre propre, entreprendre le petit jardinage et autres activités génératrices de revenus pouvant lui procurer des moyens de subsistance.

Karine Benoit, « Madame NOUKOU »

Un Togolais qui apporte assistance aux enfants nécessiteux de son pays, c’est peut-être normal (sic). Mais NOUKOU est une association de droit français, porte les sceaux d’une Française, Mme Karine Benoît. Humaniste convaincue, elle mène des actions de soutien au profit des enfants en difficulté au Togo depuis 2012 par le biais de diverses associations. Mais pourquoi le Togo et comment sa route a-t-elle croisé celle du pays ?

« Le Togo, ça a été vraiment un hasard », dit-elle, et de témoigner en détail : « Je revenais d’une mission en Moldavie et puis je cherchais une autre mission humanitaire. J’ai vu une annonce pour le Togo. Alors au début, je me suis dit : pas l’Afrique, parce que j’ai beaucoup fait l’Afrique. L’annonce pour le Togo était une annonce un peu humoristique, ça m’a plu, je suis allée et arrivée dans un orphelinat qui s’appelait à l’époque La maison des enfants déshérités. Avec les enfants, on a commencé à planter des graines, faire du jardinage. Après, j’ai eu envie de revenir, j’ai rencontré d’autres personnes aussi qui m’ont donné envie de revenir au Togo alors que j’avais dit aux enfants que je ne revenais jamais deux fois dans le même pays. Et ensuite mes amis m’ont proposé de créer une association, ce que je ne voulais pas au début parce que je suis une personne assez indépendante. Mais je me suis laissé séduire par le fait que les enfants avaient fait ce jardin potager et je voulais voir ce qu’il en était ensuite ».

Voilà donc l’histoire de sa rencontre avec le Togo et les enfants de la rue. Aider les enfants dans le besoin, Mme Karine Benoit en a fait une religion : « C’est important de tendre la main à un enfant. Parce que les enfants, s’ils sont dans cette situation-là, c’est que les adultes n’ont pas du tout assuré. Au moins qu’il y ait un adulte qui assure ». Détestant les injustices, elle fait aussi de l’humanitaire dans son pays la France et a « l’impression d’avoir fait sa part » en assistant les enfants qu’elle trouve donc innocents et victimes des agissements des adultes. Mme Karine Benoit se donne même pour mission personnelle d’être cette adulte aux côtés des enfants pour leur épanouissement.

« Je ne peux pas passer à côté d’un enfant qui est dans le besoin sans lui parler ou lui proposer quelque chose pour essayer de comprendre (…) C’est très important que quelqu’un tende la main à un enfant. Parce que les enfants s’ils sont dans cette situation-là, c’est que les adultes n’ont pas du tout assuré. Au moins qu’il y ait un adulte qui assure. Et donc je me sens responsable aussi de ce que je leur laisse au niveau de la planète qu’on est en train de détruire chaque jour». Ces valeurs, elle en a imprégné son association et elles constituent leur boussole. Tête pensante de NOUKOU, Mme Karine Benoit, qui se réclame une révoltée dans l’âme, depuis toute petite, ne veut pas être de ces adultes-là « qui laissent faire (…) ». Pour elle, c’est archi-important de « tendre la main à un enfant, de lui dire : écoute, je ne sais pas ce que je vais pouvoir faire, mais en tout cas, je suis là et on va essayer de faire quelque chose ensemble. C’est pourquoi avec NOUKOU, on cherche toujours une solution, pas à donner le poisson, mais la canne à pêche ».

Le cœur, telle est la raison fondamentale des actions de soutien de NOUKOU aux enfants togolais. La philosophie de l’association, insiste Mme Karine Benoit, «c’est que ces enfants s’épanouissent, deviennent acteurs de leur avenir ».

https://letabloidtogo.info/projecteur/humanitaire-noukou-un-coeur-francais-au-chevet-des-enfants-togolais/#

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